Préambule : Korto est un personnage que j'ai rp quelques mois sur neverwinter nights, jeu qui a ruiné nombre de mes nuits.....
Je place dans ce post, l'enfance de Korto, humble hommage à un mythique personnage de bandes dessinées...
(le texte qui suit peut heurter les âmes sensibles ....)
Cruel début
Au coeur de la nuit, le passant pressé, cerné par les crépitements drus de la froide pluie d’hiver, n’a que faire de ce qui se
tramee dans les maisons environnantes.
Dans celle-ci, une famille nombreuse se serre devant l’âtre de la cheminée, dans celle-là, un ivrogne se réchauffe dans les bras d’une catin ou bien dans celle aux airs abandonnés, un homme s’est immiscé pour dérober ne serait-ce que de quoi manger.
Pourtant, en y prêtant oreille, le passant détrempé pourrait distinguer un son nettement plus glacial que celui des gouttes d’eau.
Un cri déchirant, strident, celui d’une femme en souffrance.
Burck le barbier et sa femme Mirna sont au chevet d’une femme alitée. Ils sont penchés au dessus d’un lit aux draps souillés par de larges taches écarlates.
«-Passe moi les tenailles, j’te dis, y veut pas s’montrer !
- Nan j’t’les filerai point tes t’nailles,c’pas un clou, c’t’un mioche ! t’vas l’y éclater l’crâne et pis…. »
Elle ne vit pas la claque arriver et le temps de retrouver ses esprits, Burck outil en main commençait sa sale besogne.
« -Plutôt qu’jacasser, essaie d’la faire moins beugler. C’pas qu’s’en tirera mieux mais j’aurai pas à l’assommer »
Alors Mirna s’attacha à éponger le front de la future mère. Burck écarta les fers et farfouilla la chair,arrachant cris et sang .
« Par l’saint d’sagouin ! C’quoi ça ? »
Burck exhiba alors ses tenailles au bout desquelles pendouillait un corps, enfin une chose difforme et sanguinolente.
« L’est pas normal c’mioche, l’a couché avec l’démon c’te souillon ou quoi ? Jamais vu d’truc si moche. »
L’observant de plus près.
« D’t’façon, l’est d’jà crevé, respire pas et pis l’a pas d’nez ! »
Le jetant dans une bassine remplie d’eau, Burck ordonna à sa femme d’apaiser la patiente.
Soudain les cris de la femme redoublèrent, faisant lâcher les tenailles des mains du barbier.
Mirna s’écria tout de go :
« L’en vient un autre ! L’est pas vidée ! »
Le passage ayant été dégagé par les soins douteux du barbier, le petit ne tarda guère à apparaître dans une gerbe de sang. Mirna accueillit l’enfant dans un linge sale et s’employa à le nettoyer sous le regard sévère du barbier. Ils mirent quelques minutes à se rendre compte que seul le clapotis extérieur se faisait entendre…
Korto Zhane naquit sans cri ni pleur de sa part. Cette nuit-là, deux vies furent prises et une donnée….Cruel début ….
Je place dans ce post, l'enfance de Korto, humble hommage à un mythique personnage de bandes dessinées...
(le texte qui suit peut heurter les âmes sensibles ....)
Cruel début
Au coeur de la nuit, le passant pressé, cerné par les crépitements drus de la froide pluie d’hiver, n’a que faire de ce qui se
tramee dans les maisons environnantes.
Dans celle-ci, une famille nombreuse se serre devant l’âtre de la cheminée, dans celle-là, un ivrogne se réchauffe dans les bras d’une catin ou bien dans celle aux airs abandonnés, un homme s’est immiscé pour dérober ne serait-ce que de quoi manger.
Pourtant, en y prêtant oreille, le passant détrempé pourrait distinguer un son nettement plus glacial que celui des gouttes d’eau.
Un cri déchirant, strident, celui d’une femme en souffrance.
Burck le barbier et sa femme Mirna sont au chevet d’une femme alitée. Ils sont penchés au dessus d’un lit aux draps souillés par de larges taches écarlates.
«-Passe moi les tenailles, j’te dis, y veut pas s’montrer !
- Nan j’t’les filerai point tes t’nailles,c’pas un clou, c’t’un mioche ! t’vas l’y éclater l’crâne et pis…. »
Elle ne vit pas la claque arriver et le temps de retrouver ses esprits, Burck outil en main commençait sa sale besogne.
« -Plutôt qu’jacasser, essaie d’la faire moins beugler. C’pas qu’s’en tirera mieux mais j’aurai pas à l’assommer »
Alors Mirna s’attacha à éponger le front de la future mère. Burck écarta les fers et farfouilla la chair,arrachant cris et sang .
« Par l’saint d’sagouin ! C’quoi ça ? »
Burck exhiba alors ses tenailles au bout desquelles pendouillait un corps, enfin une chose difforme et sanguinolente.
« L’est pas normal c’mioche, l’a couché avec l’démon c’te souillon ou quoi ? Jamais vu d’truc si moche. »
L’observant de plus près.
« D’t’façon, l’est d’jà crevé, respire pas et pis l’a pas d’nez ! »
Le jetant dans une bassine remplie d’eau, Burck ordonna à sa femme d’apaiser la patiente.
Soudain les cris de la femme redoublèrent, faisant lâcher les tenailles des mains du barbier.
Mirna s’écria tout de go :
« L’en vient un autre ! L’est pas vidée ! »
Le passage ayant été dégagé par les soins douteux du barbier, le petit ne tarda guère à apparaître dans une gerbe de sang. Mirna accueillit l’enfant dans un linge sale et s’employa à le nettoyer sous le regard sévère du barbier. Ils mirent quelques minutes à se rendre compte que seul le clapotis extérieur se faisait entendre…
Korto Zhane naquit sans cri ni pleur de sa part. Cette nuit-là, deux vies furent prises et une donnée….Cruel début ….